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Le label RSE Coopératives So Responsables décerné à onze coopératives

Pierre Philippe, DG des Vignerons de Buzet, Patrick Meunier, directeur projet coopératif Ingredia (Prospérité fermière), Denis Baro, président des Caves de Rauzan, Alain Jounot, de l’Afnor, Thierry Descazeaux, président d’Unicoque, Régis Laporte, directeur de la Cave des Vignerons de Tursan, et Estelle Thibaut, DG de la Scara, avec leur attestation de labellisation « Coopératives So Responsables » sur le stand de LCA, au Sia, le 1er mars. © H. LAURANDEL

Plusieurs coopératives agricoles ont reçu, mardi 1er mars, des mains de l’Afnor, l’attestation de leur labellisation RSE « Coopératives So Responsables », sur le stand de LCA au Sia.

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Sur onze coopératives labellisées RSE selon le label « Coopératives So Responsables » de La Coopération agricole (LCA), six étaient présentes au Salon international de l’agriculture pour recevoir leur attestation de labellisation des mains d’Alain Jounot, responsable RSE au groupe Afnor.

La coopérative Scara, les coopératives viticoles Les Vignerons de Buzet, Les Caves de Rauzan et La Cave des Vignerons de Tursan, la coopérative de noisettes Unicoque et la coopérative laitière Prospérité fermière (Ingredia) ont été ainsi appelées à présenter leur parcours RSE.

La première coop laitière doublement labellisée

Si certaines, comme Scara, Les Vignerons de Buzet ou Les Caves de Rauzan, sont déjà sur cette voie depuis des années avec notamment le label Engagé RSE de l’Afnor, une entreprise comme Prospérité fermière a reçu sa première labellisation, voire double labellisation puisqu’elle cumule le label Afnor et le label porté par LCA. Comme les autres coops d’ailleurs. « Nous sommes la première coopérative laitière doublement labellisée », souligne Patrick Meunier, directeur projet coopératif Ingredia, lors de sa présentation.

Cinq autres coopératives, qui ne pouvaient être présentes à cette remise des attestations, ont passé également avec succès l’évaluation par l’Afnor de leur démarche RSE, selon le référentiel coopératif : deux coops d’appro-collecte en grandes cultures, La Tricherie et Coop de Mansle, deux coops viticoles, Estandon et Cave du Marmandais, et une coop dans la pisciculture, Aqualande.

En attente de reconnaissance par les pouvoirs publics

Le label « Coopératives So Responsables » a été lancé en 2019 après avoir été élaboré par La Coopération agricole avec le concours de l’Afnor et sur la base du label Engagé RSE d’Afnor Certification qui s’appuie sur la norme Iso 26000 (Iso 26030 pour l’agroalimentaire) pour évaluer la maturité de la démarche RSE mise en place par une entreprise.

Et il a été retenu par la Plateforme RSE de France Stratégie dans le cadre de son expérimentation sur les labels sectoriels. Cependant, la reconnaissance de ces labels par les pouvoirs publics se fait toujours attendre ; or, celle-ci renforcerait la crédibilité et le sérieux de ces démarches dans un contexte où nombre de labels fleurissent.

Un partenariat de longue date avec l’Afnor

Le partenariat avec l’Afnor remonte d’ailleurs à plusieurs années, comme le précise Benjamin Perdreau, chargé RSE à LCA : « Depuis quinze ans, nous travaillons avec l’Afnor à engager les coopératives dans le développement durable, avec par exemple le diagnostic 3D lancé par notre fédération régionale de Nouvelle-Aquitaine il y a quelques années. La Coopération agricole propose d’ailleurs plusieurs outils d’accompagnement individuels ou collectifs et même de valorisation pour mettre en avant les démarches RSE des coopératives. »

Pour exemple, le Mooc RSE & Agroalimentaire qui connaît un franc succès avec quatre saisons et plus de 20 000 personnes qui l’ont suivi.

Des spécificités qui peuvent faire la différence

Le label de LCA a pour particularité et intérêt d’intégrer des spécificités propres, en partie, aux coopératives agricoles et qui peuvent leur permettre de faire la différence, telles que le lien entre coopérative et adhérents, la gouvernance, les enjeux environnementaux (biodiversité, produits phytos, eau, changement climatique…) et l’ancrage territorial.

L’idée est aussi de regarder, outre les résultats économiques, les résultats environnementaux et sociaux. « Mais les retours de la RSE ne sont pas tous faciles à comptabiliser », remarque Benjamin Perdreau. Or, pour Pierre Philippe, président du comité RSE de LCA et dirigeant des Vignerons de Buzet, « l’avenir de la RSE passera aussi par une meilleure mesure des actions sociales et environnementales ».

Hélène Laurandel

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